Chasse Passion (C.Poirier) - Le Jacana, Ségou Séjour de Petite Chasse du 22/03/2008 au 02/04/2008 Prologue Nous sommes partis 5 chasseurs, 4 tireurs et 1 apprenti photographe, 3 vierges d’impressions et 2 avertis convaincus, tous, déjà, rompus à la billebaude africaine et « par un prompt renfort, nous nous vîmes sept en quittant le port » (Merci à Serge D.et à Gilbert C. d’avoir, amicalement, intégré et diverti le groupe) La chasse Les territoires de chasse sont assez variés, on trouve, en dehors du fleuve lui-même avec ses berges et ses îles, de la savane désertique peu arbustive avec des bosquets d’épineux, de bonnes concentrations de baobabs et quelques palmiers rôniers. Ils sont assez vite accessibles à partir du campement. Le trajet débute très souvent par une traversée en pinasse des plus agréable, reposant voire humide selon les moments et le débit du fleuve. Certains véhicules sont un peu vieillissants et privilégient plus volontiers l’aventure que le confort ! Le gibier est globalement abondant. Le francolin partout, les tourterelles ont des endroits privilégiés et sont plutôt matinales, les canards armés ou oies de Gambie sont présents, en flottes plus ou moins abondantes, sur le Niger mais il faut redoubler de patience et/ou de ruse pour les approcher à distance de tir. On trouve, également, des vanneaux, des pigeons rôniers, des bécassines, en moindre quantité, des pintades, des lièvres, des outardes, des rats palmistes, de rares pigeons verts et quelques gangas. Les techniques de chasse sont, également, variées et, surtout, adaptées aux territoires. On chasse devant soi, à la billebaude, toutes les espèces dont le francolin aux premières heures du jour mais une fois que le gibier est remisé dans les bosquets, on procède à des mini-rabats. Les tourterelles sont approchées, principalement, à la passée du matin ; le gibier d’eau nécessite l’usage de la pirogue et le talent du piroguier (et l’adresse du chasseur alors ………….). Les pisteurs, tous, gentils, souriants, serviables et passionnés font le maximum pour nous satisfaire et sont, à ce titre, très méritants. (Merci à Dembélé, Capo, Ousmane, Bakary, Yassine) Le campement Le Jacana est un campement de chasse haut de gamme. Tout y est pensé et organisé pour le dépaysement, le bien être et surtout le confort du visiteur (chasseur ou non). Une case centrale regroupe le bar, le salon et le restaurant. Une unité de lieu pour faciliter les échanges et encourager la convivialité tout en respectant si nécessaire l’intimité de chacun. Le calme et la sérénité règnent en maitre dans cet endroit, rare, qui vit au rythme du fleuve et que ponctuent, seulement, les retours de chasse, en particulier quand le tableau est garni et c’est très souvent le cas !!! Une piscine, des plantes tropicales, des fleurs, des allées très bien entretenues (pétanque …) participent à la beauté tranquille et exotique du site. Les chambres disposent d’au moins un lit double, sont spacieuses, ventilées, climatisées, riches d’un équipement sanitaire complet et individuel. (Les placards qui faisaient défaut sont annoncés …). Le personnel est digne, efficace, serviable et sympathique. ¤le Bar : une présence permanente et un choix varié (européen !) de boissons alcoolisées ou non (Pensez à gouter le jus d’ananas !). De l’eau fraiche à toute heure, des glaçons (consommables !) à volonté. ¤le Restaurant : la cuisine est un atout. A base de produits frais, les mets sont variés et succulents. Mention particulière pour « le velouté de francolins »et « les brochettes de Capitaine pané » sans oublier le couscous, le zébu, la soupe de légumes, … ¤la blanchisserie : le linge récolté dans chaque chambre le matin est souvent prêt le soir même. Prêt = propre et repassé (rare !!!). ¤le ménage : efficace et discret. Ambiance Pour la période, la chaleur était très supportable, le fleuve amène son petit air humide ; dans les territoires plus profonds nous avons eu, toujours, un peu de vent. Notre hôte, Claude Poirier, est un chasseur qui aime la chasse et les chasseurs. En outre, il dispose, probablement, d’un don d’organisateur et de réelles aptitudes à mener ce genre d’entreprise. Chaque problème trouve sa solution dans les meilleurs délais, chacun est écouté et l’avis ou les désirs de chacun sont pris en compte. Il est là le matin et, encore là, le soir. Il est avec nous et derrière nous, s’il ne nous précède pas ! Ses assistants nous accompagnent pour les actions de chasse, ils sont, pareillement, dévoués et serviables. (Mention Spéciale et Merci à Geoffrey, un jeune solognot passionné, efficace, charmant et très prometteur ainsi qu’à Gilbert M. pour une organisation impeccable du bivouac). Les transferts de Bamako à Ségou se font en minibus sur une route goudronnée de parfaite qualité, le trajet dure environ 2h30. L’accueil à l’aéroport, à l’aller comme au retour, est organisé par Mohamed. Prévoir, malgré tout, quelques minutes et « des petits cadeaux », pour les formalités concernant les armes. Pour les amateurs de tourisme et de shopping (il y en a parmi les chasseurs !), ne manquez pas la visite du vieux Ségou avec des tombes anciennes (18°siècle), le village des Potiers, les vendeurs de « souvenirs » et la fabrique de Bogolan à Ségou. Mention spéciale à tous les Piroguiers qui, de jour comme de nuit, sereinement comme à la poursuite des canards, malgré les bancs de sable, naviguent à vue sur ce fleuve mythique d’une façon extraordinairement précise. Les plus ¤Le Niger : un atout incontestable pour ce campement. La majesté du fleuve confère à cet endroit une sorte d’intemporalité qui magnifie chaque instant à vivre là. ¤La journée aux canards avec pique-nique au bord du fleuve : la patience, la ruse, les stratégies et les glaçons pour les enfants… ¤Le bivouac : deux heures de piste et 60 Km vers le Nord pour trouver des territoires différents, de grandes densités de gibier, des conditions de vie ramenées à leur plus simple expression dans une promiscuité renforcée, dans une solidarité et fraternité sublimées mais dans une communion rare et inégalée. -dormir « aux belles étoiles », -se doucher avec les abeilles, -être fumé à la bouse sèche, -boire le pastis bien frais, -beloter à point d’heure, -partager le riz des pisteurs, -être frappé par la clarté nocturne et le silence assourdissant de la brousse, la nuit (la vie nocturne et les ronflements des toubabs…) ¤Un modèle d’éclectisme : Ané : Cuisinier, Piroguier, Mécanicien, Chauffeur, Serrurier, Nounou, etc. INFOS: Points GPS : -Le Jacana : 13° 27.535 N - 006° 16.949 O -Le Bivouac : 13° 50.096 N - 006° 38.408 O Conclusion Un séjour inoubliable dans des conditions de chasse, de confort, d’amitié rarement égalées. Pour ceux qui, comme nous, aiment la Chasse, l’Afrique, l’Amitié, ce séjour est à recommander ABSOLUMENT !!! EPILOGUE MERCI Claude Tabibu
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